ne biographie, une bande dessinée, des chansons à sa gloire... les supports utilisés pour parler de Samuel Eto'o ne se comptent plus. A 33 ans, l'actuel attaquant de Cheslea a quasiment tout remporté sur son passage, en club comme avec la sélection du Cameroun. Des JO de 2000 qui ont définitivement lancé sa carrière, à la CAN 2000, en passant par la Ligue des champions avec le Barça et l'Inter Milan et déjà trois phases finales de Coupe du monde, le natif de Douala a pris le temps de jeter un regard sur ses 17 ans de carrière au plus niveau lors d'un entretien avec France 24. Le Lion Indomptable y évoque "beaucoup de sacrifices pour devenir footballeur professionnel".
"J'arrive avec un visa de dix jours. Je vais sur Avignon, Marseille, puis je décide de rester à Notre-Dame (sic). Je suis resté sur Paris plusieurs mois, ce fut un moment difficile", confie l'attaquant des Blues, avant de poursuivre : "Vous restez plusieurs mois et vous sortez deux ou trois fois, parce qu'à l'époque, tout le monde était soupçonné d'être sans papier, et quand on vous attrapait, on vous rapatriait. En plus, quand je sortais il faisait très très froid, je venais de Douala, où, quand il fait 28°, ma pauvre maman me dit qu'elle a froid alors que nous on a chaud. Je suis revenu à Douala."
"Je prends la mauvaise décision de rester sans papier en Europe"
1996, l'arrivée au Real Madrid
"Avant d'aller au Real, je reviens d'abord au Havre pour faire un essai où on me propose un contrat d'aspirant. Je décide de repartir au Cameroun. Deux mois plus tard, je signe au Real Madrid et là, mon rêve devient réalité. J'ai enfin l'opportunité de m'exprimer (...) A ce moment, tout dépend de moi, les gens ne peuvent plus rien faire pour moi, c'est moi qui dois aller chercher cette carrière."
Le Barça, la consécration
"C'était plus difficile pour moi de m'exprimer et de briller à Majorque qu'à Barcelone. A Barcelone, j'avais les meilleurs joueurs du monde autour de moi. Je n'avais qu'une seule envie : prouver au monde entier qu'un petit black peut être aussi bon que les autres s'il a les moyens de s'exprimer (...) Avant moi d'autres l'ont fait, George Weah, Abedi Pelé, Roger Milla, Samuel Kuffour... On ne nous prend jamais assez au sérieux. Je voulais marquer une époque."
Sa relation avec le Cameroun
"Le Cameroun, c'est mon cœur, si vous m'enlevez mon cœur, je meurs (...) Mon expérience m'a permis de comprendre que l'histoire du football ne s'écrit que le jour du match. Quand je suis arrivé à l'Inter, personne ne nous attendait et on a tout gagné, on a même battu la meilleure équipe du monde qui était le Barça, donc tout est possible dans le sport, il faut y croire."
Roger Milla comme idole
"Je suis le petit Milla, c'est un grand honneur d'être appelé comme cela. Roger est le début du rêve pour tous les Africains qui aspirent à devenir footballeur. Roger nous a montré que cela était possible. C'est une inspiration."
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